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Article: "L'origine de Cat's Eye"

de Benjamin Souben

 

Bonjour à tous, c'est Mitsuko Asatami qui vous écrit ces quelques lignes. Depuis que mon collègue Toshio Utsumi pense que le trio "Cat's Eye" veut récupérer toutes les œuvres d'un certain artiste "Monsieur Heintz". L'ensemble de ses travaux s'appèle la fameuse "Collection Heintz", elle est inestimable et est composée de tableaux mais aussi de statues, et de gemmes rarissimes, ainsi le mobile pourrait être l'argent.  

 

De son côté Toshio ne cesse de collecter des renseignements sur ce mystérieux "Heintz". Quant à moi je me suis toujours dit que les sœurs Kisugi sont les "Cat's eye". Rien que le nom de leur café en dit long, alors j'ai cherché d'où pouvait venir le nom de ce café qui me nargue à chaque fois que je regarde par la fenêtre de mon bureau.  

 

En cherchant dans les services administratifs, j'ai remarqué que le café avait été acheté au nom de la mère des sœurs Kisugi. Et là un fait étrange m'est apparu devant les yeux, Rui, Hitomi et Ai n'ont jamais fait allusion à leurs parents, ni même à Toshio en privé. Je me suis mise donc à enquêter sur les parents du trio Kisugi, et plus particulièrement sur leur mère car j'avais son identité.  

 

Et voilà ce que j'ai trouvé. Madame Kisugi est portée disparue depuis bien des années, mais j'ai appris des choses sur cette personne, comme son penchant pour les pierres précieuses et dont sa préférée est une variété de chrysobéryl appelé cymophane. Pierre qui jusque-là était inconnu à mon bataillon. Donc suite à une pêche aux informations, voilà ce qu'on peut en dire.  

 

Le chrysobéryl est un cristal d'oxyde d'aluminate et de béryllium. C'est un cristal très dur, il arrive juste derrière le diamant.  

 

Les cymophanes se distinguent des chrysobéryls par leur chatoyance, dû à la présence d'un réseau de fines inclusions parallèles présentent sur la surface de la pierre. Ces dernières provoquent l'apparition d'éclats bleu, vert, blanc, argent ou plus rarement violets, jaunes et rouges quand ils sont éclairés sous un certain angle.  

 

 

 

Dans les pierres les plus pures la chatoyance se caractérise par une bande lumineuse d'un blanc argenté qui semble glisser à la surface de la pierre. C'est pour cette raison que les cymophane sont appelés "Cat's eye" ou "Œil-de-chat". On optimise cet aspect en taillant les gemmes en cabochon.  

 

Les "cat's eyes" sont assez chers, mais restent qu'en même accessibles puisque le prix du carat pour le cymophane est de l'ordre de cent euros.  

 

 

 

 

Pendant que j'effectuais mes recherches sur ces gemmes si particulières, une de mes connaissances en Europe, m'a rencontré une étrange histoire qu'elle avait entendue de la bouche d'un vieux pilier de bar dans un petit village allemand.  

 

Un peintre allemand, très discret, dont personne savait son nom, il se faisait appelé "l'Ami" ou "le Peintre", ce mystérieux individu, après la seconde guerre mondiale était revenu au pays pour se marier avec une japonaise, une rumeur court comme quoi de cette union serait née trois sœurs.  

 

Mais son épouse, très coquette, appréciait les joyaux, dont un en particulier les "œil-de-chat", mais étant pauvre, "le Peintre" ne pouvant lui offrir ce qu'elle voulait, lui créa un cocktail dont le reflet est l'exacte réplique des pierres. (Maigre consolation mais c'est l'intention qui compte…)  

 

Ce même pilier de bar dit que "le Peintre" parti au Japon avec sa femme pour monter un café là-bas en l'appelant "Cat's eye", en référence à ce cocktail unique.  

 

Pour ceux qui ne peuvent s'offrir un vrai "cat's eye", reste plus que le cocktail, dont voici au passage la recette (dans un verre-ballon pour reproduire la forme en cabochon) :  

 

_ 2/6 gin  

 

_ 2/6 vermouth sec  

 

_ 1/6 triple sec  

 

_ 1/6 jus de citron  

 

_ 1 cuillère de Kirsch  

 

_ Mélanger au shaker avec de la glace pilée (cette dernière agit de la même manière que les inclusions sur les vraies pierres)  

 

_ Servir avec une olive.  

 

 

Je ne sais pas quel crédit apporter à cette histoire, mais j'ai perdu la trace de la mère des sœurs Kisugi dans ce même petit village allemand, et le nom de leur café est similaire à celui de cette étrange histoire. Il me reste plus qu'à trouver le lien entre ce fameux peintre et la mère des Kisugi, et ces dernières ne pourront plus nier…  

 

 

Crédits: Avec l'aimable autorisation pour les visuels respectivement de Gem.museum et Love Story  

 

Sources : Stay With Me, Love Story, Gem.museum  

 

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